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commentaire et critique

ture suivie, en traduction, avec les études historiques qu’elle comporte… et tout s’éclaire. C’est que l’œuvre a été replacée dans son milieu, qu’elle existe et palpite et qu’au lieu de figurer dans un recueil de reproductions littéraires artificiellement classées, elle tient son rang au sein de l’humanité qui l’a produite. On ne saurait trop le répéter, la littérature dans l’enseignement secondaire n’a de valeur que comme l’expression même de la vie des peuples ; toute arrière-pensée professionnelle en doit être écartée. Nous disons : dans l’enseignement secondaire. Qu’on le remarque bien, Loin de nous, en effet, la pensée d’étendre cette prescription à l’enseignement supérieur où ceux qui veulent se vouer aux études littéraires ne sauraient à aucun degré s’y sentir astreints. Mais quelle admirable préparation à de telles études constituera pour ceux-là la connaissance générale acquise durant l’adolescence du grand mouvement de la pensée humaine ainsi associé à l’histoire universelle ! Et pour ceux qui en resteront là, cette connaissance ne suffira-t-elle pas à leur donner accès à l’idée littéraire, si l’on peut ainsi parler, en même temps qu’à leur rendre plus complètes et plus vivantes les leçons de l’histoire ?