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la course

mobiles se trouvent avantagés par la nature ; encore faut-il qu’ils s’accoutument à bien coordonner les inspirations et les expirations.

De même l’action amortissante des muscles au moment de la retombée du corps s’opère d’elle-même chez les êtres jeunes ; néanmoins le travail la facilite et la perfectionne grandement.

Le « pas gymnastique » constitue un médiocre exercice. C’est une course sautée dans laquelle il n’existe aucune proportion entre le travail dépensé et le résultat obtenu. En tous cas, on ne doit l’employer que sur place ; il peut alors servir, soit tout à fait au début pour préparer brièvement à la course, soit pour la remplacer accidentellement lorsque le mauvais temps ou tout autre motif empêchent de s’y livrer.

Les premiers temps de course se prendront avantageusement sur le gazon ; l’élasticité désirable s’établit mieux ainsi. Mais bien vite on doit aborder les terrains usuels, c’est-à-dire la route et l’à-travers champs. Ce n’est pas au coureur à varier ses allures, c’est au terrain à changer sous ses pas ; par là il fait connaissance avec les hasards et les difficultés, il apprend à évaluer les distances, à modifier sa direction, à se détourner brusque-