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le gymkhana

dans une cuiller — mais dont les autres mettent en action l’agilité du corps et l’esprit d’à-propos de façon aussi pratique qu’ingénieuse : telle l’épreuve qui consiste à gagner au galop un poteau où l’on doit arriver ayant enlevé en route sa veste et son gilet, ou bien ayant dessellé le cheval et portant sur le bras la selle et la sangle ; telle encore l’obligation imposée au cavalier d’ouvrir un pli qu’on lui a remis, de faire l’opération d’arithmétique dont les termes y sont inscrits et de refermer le pli pour le donner au juge à l’arrivée, le tout sans changer d’allure.

Dans les gymkhanas, le cheval a joué jusqu’ici le premier rôle parce que la mode de ces concours s’est surtout développée parmi les adeptes du polo. Mais on n’aperçoit pas pour quel motif les autres formes d’exercices en seraient tenues à l’écart et déjà quelques sociétés athlétiques ont inscrit le gymkhana à leur programme.

On organise des gymkhanas nautiques ou cyclistes aussi bien qu’hippiques et plusieurs sports peuvent s’associer pour en corser l’intérêt. Les combinaisons à intervenir sont infinies.

Le principe du gymkhana n’est autre que le mélange d’un exercice sportif avec un acte ordi-