Page:Coubertin - L’Éducation athlétique.djvu/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’ÉDUCATION ATHLÉTIQUE



Messieurs,

Si je ressens comme il convient l’honneur très grand que vous me faites en m’admettant à occuper ce soir une tribune illustrée déjà par tant d’orateurs distingués, je ne puis me dissimuler non plus combien le sujet que je vais traiter est approprié à cet auditoire ; et cela me donne confiance en votre indulgence.

Il s’agit d’une science, l’une des plus utiles et des plus grandes à coup sûr, puisque son objet est de faire des hommes, et, d’autre part, cette science vient manifestement, en ce qui concerne notre pays, de faire un pas : certains ne seraient pas éloignés de croire qu’elle a rétrogradé ; je vais m’efforcer de vous prouver le contraire, d’établir qu’elle a fait un pas en avant. Mais, quoi qu’il en soit, vous vous êtes formés en Association pour étudier les mouvements des sciences, et tout ce qui est nouveau — ou renouvelé, s’il est vrai que rien n’est nouveau autour de nous — vous intéresse et vous touche. C’est à dessein que j’ai choisi un titre vaste et d’apparence un peu prétentieuse. Je ne suis pas venu vous parler seulement des jeux scolaires dont il est si fort