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évidemment dans son essence un exercice d’initiative répétée, comporte une certaine dose d’automatisme, surtout la boxe anglaise. La retraite de corps, d’un usage presque constant, établit une sorte de va-et-vient automatique que l’initiative, sans doute, ne cesse point de contrôler et doit pouvoir surprendre à tout moment de l’assaut, qui n’en est pas moins réel. Bien plus forte est la dose d’automatisme contenue dans le tir de chasse. Les bons tireurs expriment la chose en disant qu’ils « jettent leur coup de fusil ». Et c’est bien cela. L’instinct mécanique va plus vite que l’instinct réfléchi. La réflexion du dare devil, pour quasi instantanée qu’elle fût, existait. Le tireur de chasse ne réfléchit pas ; c’est ce qu’un champion disait naguère : « Si je m’observe, je manque mon coup. » Le coup de feu est comme la continuation, la résultante du geste automatique exécuté pour lever l’arme et épauler.

Nous avons dit que la course à pied et à bicyclette, l’aviron… étaient des exercices où l’automatisme dominait. Mais que surgisse un