Page:Coubertin - Essais de psychologie sportive.djvu/31

Cette page a été validée par deux contributeurs.
___________________________
___________________________
25

corps et qu’ils sont pour les autres portions relatifs, obliques. Quant au lit, destiné à une station prolongée, il n’épouse pas du premier coup les formes du corps. Les membres ont à s’y installer, à s’y organiser ; l’abandon est progressif et conduit au sommeil. Reste, il est vrai, le plancher, et cela vaut mieux que rien ; mais, plan et dur, il n’établit avec le corps qu’une série de points de contact et très vite un travail s’opère là où le contact fait défaut qui compromet le repos général. Pour tous ces motifs, par sa forme et son élasticité moyenne, la chaise longue recourbée en rotin permet à l’homme de se procurer un maximum de détente en un minimum de temps.

À quoi bon cette détente ? Voilà la question qui ne nous paraît pas avoir été étudiée de nos jours comme il convenait. Il est certain que les Anciens, qui ne possédaient pas la chaise longue, meuble idéal, s’efforçaient d’y suppléer en quelque manière. Le « repos », qui est si complètement banni de nos préoccupations athlétiques actuelles, avait sa place mar-