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tenir, recours à l’enrôlement. Pourtant elles ont déchaîné l’enthousiasme à un degré marqué et la jeunesse y a pris part avec un entrain évident. Il ne peut plus s’agir ici d’instincts sportifs non satisfaits. Les instincts sportifs, actuellement, trouvent abondamment de quoi se satisfaire dans les plaisirs de la vie civile. Mais le fait que le goût et la pratique des sports se sont développés avec tant d’intensité n’a-t-il pas influé sur le « bellicosisme » des jeunes gens, ou bien faut-il chercher la cause de leur ardeur au combat seulement dans la puissance du courant impérialiste, de ce courant dont il semble que tous les peuples du monde subissent l’un après l’autre l’âpre contact ?

Nous laisserons de côté ce dernier point de vue qui n’est pas de notre domaine, et nous nous contenterons d’examiner le premier. Une des causes de l’élan juvénile dont nous venons de rappeler la vigueur, pourrait être dans la préparation indirecte à la guerre que comportent les sports. Il est certain que les muscles ont été entraînés et certaines habitudes de vie