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parfois au rebours de ce que semblerait indiquer son tempérament. En tous cas il agit toujours de façon efficace. L’arme ne laisse jamais indifférent l’escrimeur qui la prend ; autrement il ne serait pas escrimeur.

On conçoit assez bien que lorsque ce contact opère ainsi dans le sens calmant, le résultat général de l’exercice soit bien différent de ce qu’il sera dans le cas inverse. Maintenant, est-il possible de déterminer le pourquoi de ces effets contradictoires ? Ce serait là une étude bien intéressante à poursuivre. Nous n’en prétendons pas posséder les éléments. Quelques réflexions seulement nous seront permises.

Il n’en faut pas chercher l’explication dans l’opposition du jeu défensif au jeu offensif Bien rarement arrive-t-il qu’un escrimeur n’incline pas d’un côté ou de l’autre : sa tendance à exceller se manifeste ou bien vers l’attaque ou bien vers la parade. Mais ce sont en général ses moyens physiques qui en décident. La longueur et la rapidité de sa fente, le rapport mécanique de ses membres les uns aux autres,