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Eh bien ! nous irons plus loin. Nous croyons que les sports, à condition bien entendu de ne pas leur laisser prendre des apparences trop militaires et un moule d’enrégimentement qui pourrait aider à préparer en effet quelque rébellion future, nous croyons que les sports, jusque dans les rangs populaires, doivent être encouragés conjointement chez l’indigène et chez le gouvernant. Les sports sont en somme un instrument vigoureux de disciplinisation. Ils engendrent toutes sortes de bonnes qualités sociales, d’hygiène, de propreté, d’ordre, de self-control. Ne vaut-il pas mieux que les indigènes soient en possession de pareilles qualités et ne seront-ils pas ainsi plus maniables qu’autrement ?

Mais surtout, ils s’amuseront. Ils auront un intérêt dans l’existence, et un intérêt où un peu de patriotisme bien entendu viendra se mêler à beaucoup de souci personnel de culture et de perfectionnement corporels. Tels sont les principes. Voyons maintenant comment ils pourront être appliqués de façon sage