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muscles nécessaires contribuent à assurer son efficacité ; pas une seconde n’est perdue en parades inutiles ou en esquives exagérées. Voyez l’équitation ; on dit qu’elle a perdu certaines élégances, certaines grâces un peu conventionnelles, mais en échange quelle vigueur et quelle habileté à mener jusqu’au bout d’étonnantes épreuves d’endurance et d’audace ! Voyez les sports athlétiques ; les records vont toujours en haussant, et les prouesses du coureur, du sauteur, du lanceur de poids semblent n’avoir point de limites.

Ainsi pourrait-on composer une sorte de Te Deum sportif dont chaque strophe serait chantée à tour de rôle par les représentants d’un sport et consacrée à en célébrer les croissants triomphes. Seuls les rameurs, semble-t-il, n’auraient pas grand’chose à dire en ce concert de congratulations. Ils pourraient tout au plus constater que le rowing se maintient, mais n’auraient à louanger ni une amélioration technique, ni un « art nouveau », ni une vogue grandissante. Cela est exact aussi bien de l’An-