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analyse légitime cette classification, qui peut paraître inattendue.

Jusqu’à présent, les effets physiologiques des sports ont été étudiés avec grand soin, mais le côté psychologique a été rarement envisagé. Il faut se rappeler aussi que la physiologie et la psychologie ont des frontières communes imparfaitement délimitées.

« Je crois qu’en général, ajoute-t-il, le sport donne à ses adeptes, toutes choses égales d’ailleurs, quelque clarté de plus dans le jugement, quelque ténacité de plus dans l’action. Mais parvient-il à fortifier vraiment le caractère et à développer ce qu’on pourrait appeler la musculature morale de l’homme ? Voilà, en définitive, la question fondamentale, celle d’où dépend la place à laquelle le sport aura droit dans l’éducation. »

Des exercices qui côtoient le danger sans cesse, tels que l’équitation et la natation, d’autres qui le suggèrent, comme l’escrime, paraissent faits pour agir sur le moral avec une intensité plus grande que ceux auxquels on peut se livrer sans le moindre risque et sans même éprouver la notion d’un risque possible. Il est vrai qu’ils impliquent un cou-