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tent pas. Dans un des Essais précédents consacré à vanter « la chaise-longue de l’athlète », nous avons recommandé à la volonté du sportsman de s’affirmer dans ce sens ; mais ce ne sont pas des paroles qui même approuvées et commentées pourront prétendre à changer les mœurs. Or les mœurs, à cet égard, vont en empirant. Et pourtant il faut chasser la hâte du domaine sportif. C’est là notre Delenda Carthago.

Et puis la foule. Celle-là fait peut-être encore plus de mal. Elle est partout sous des formes variées. Ce ne sont pas seulement les spectateurs qui, par leur nombre, leurs enthousiasmes ou leurs dédains, leurs applaudissements ou leurs critiques influent déplorablement sur l’atmosphère sportive ; c’est encore et surtout la presse avec sa publicité outrancière, ses dépêches, ses chroniques, son verbiage, ses ridicules exaltations, ses formules ampoulées et ses clichés vulgaires. Nous souhaiterions de voir se créer un centre sportif où il ne serait pas permis d’entrer sans se