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affaire. Le sport, en effet, est un agent psychique incomparable et, soit dit en passant, c’est là une dynamique à laquelle on pourrait avantageusement faire appel dans le traitement de bien des psycho-névroses. Car, très souvent, les psycho-névroses se distinguent par une sorte de disparition du sentiment viril et il n’est rien comme le sport pour le faire renaître et l’entretenir. En l’espèce, pour que le sport puisse combattre efficacement ce que nous avons appelé la « névrose universelle », il convient de lui laisser tous ses moyens et ses moyens psychiques en particulier. Voilà pourquoi le souci du dosage et de la régularité ne nous paraît pas devoir dominer nos préoccupations.

Une autre condition s’impose et suffit, une condition qui résume toutes les autres : le calme. Pour que le sport puisse enrayer la névrose universelle, il faut qu’il se pratique dans le calme : calme physique, calme mental, calme technique. Malheureusement, c’est là un aspect de la question qui demeure fort étranger