Page:Coubertin - Essais de psychologie sportive.djvu/163

Cette page a été validée par deux contributeurs.
___________________________
___________________________
157

dirige et accumule les renforts sur les points attaqués et faibles. » Et généralisant, M. Grasset développait la pensée de Cuvier en ces termes : « Le système nerveux joue un rôle immense pour toutes les fonctions de l’individu vivant ; c’est lui qui fait l’unité des vies locales et qui les systématise et les coordonne pour la vie générale. »

S’il en est ainsi, il n’est pas surprenant que le dit système nerveux apparaisse comme la clef de voûte de l’activité moderne avec ses imprévus, ses audaces, ses sursauts. Que son soutien vienne à manquer, et tout l’édifice est à bas. C’est bien ainsi que se passent les choses. Assurément, les névroses variées ne datent point de notre temps. Les médecins sont unanimes à en démêler le diagnostic certain en bien des maladies, qui passèrent jadis pour mystérieuses et s’expliquent à merveille sitôt qu’on en aborde par ce côté l’examen rétrospectif. Mais les maladies nerveuses d’autrefois, à quelques rares exceptions près, tombaient sur des faibles ; elles abattaient peu à