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d’auteurs, à regarder de près, nous apportent la notion de l’hostilité persistante d’une bonne partie de l’opinion à l’endroit des exercices physiques. Ceux qui s’y adonnaient, d’autre part, ne passaient nullement pour des modèles de vertu et de continence. De nos jours, dans le plus sportif des pays, l’Angleterre, il serait peut-être excessif de prétendre que les sportsmen soient plus vertueux, au sens exact du mot, que les autres citoyens. Si donc les premiers des « devoirs physiques » ci-dessus énoncés ont été parfois mis en pratique par les hommes, ceux-ci ne sont pas allés, en général, jusqu’à se soumettre aux contraintes qu’exigent les seconds. On a bien, çà et là, « employé tous les moyens propres à développer les qualités physiques » ; mais on ne s’est pas, pour conserver ces qualités, « abstenu de tout ce qui pourrait les dégrader ». La morale n’a reçu des exercices physiques qu’un renfort occasionnel et involontaire. Il est évident que les exercices physiques, en apaisant les sens, en occupant l’imagination