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impressions extérieures dont il pourrait se trouver affecté comme par prolongement ; ces impressions ayant cessé, l’agitation ne peut guère se prolonger beaucoup. Il est à croire qu’elle tombe tout de suite dans le calme de l’écurie. Une chose est presque certaine, c’est que l’immobilité physique suffit pour l’animal à produire l’immobilité mentale, en admettant que celle-ci n’existe pas a priori. Il en va tout autrement de l’homme chez qui, bien au contraire, l’immobilité physique arrive parfois à provoquer ou à accroître l’agitation mentale. Ce phénomène, il est vrai, n’est pas tout à fait dans l’ordre. Régulièrement, le repos total des membres devrait s’étendre au cerveau. Mais on conçoit parfaitement que l’excès de civilisation, en détruisant en partie l’équilibre, ait faussé les rapports. Cet équilibre, il faut donc le rétablir artificiellement — et voilà pourquoi nous prétendons qu’il ne suffit pas de vouloir, mais qu’il faut encore savoir dételer.

Dans ce savoir, bien entendu, le vouloir tient son rang. Il y faut un acte de volonté