Page:Coubertin - Conférence faite à la Sorbonne au Jubilé de l’U.S.F.S.A. (Manuscrit de novembre 1892).pdf/12

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je me bornerai à saluer au passage les sociétés de gymnastique, [mot tracé] patriotique [mot tracé] que résultat de une la défaite… et tremplin de une la victoire, espérons-le. Quoiqu’en aient pu dire sur leur compte certains et bien qui en les confondent parfois avec cette mascarade enfantine qu’on a appelée les bataillons scolaires, elles ont rendu de grands et nobles services et le sentiment seul qui a présidé à le inspiré leur formation les doit rendre sacrées à tous les Français. Le Club Alpin a bien mérité aussi mérite une mention pour avoir rappelé à tant de nos compatriotes qu’il y a sur leurs frontières des cîmes où l’on respire de l’air qui n’a jamais servi et où l’on emmagasine la santé du corps et celle de l’âme esprit. L’Escrime enfin, comment l’oublier ? n’est-elle pas le sport national, celui dans lequel l’Italie seule peut nous disputer la palme, celui qui nous permet de savourer honnêtement la joie de se battre, la plus grande après la joie de vivre ?

En 1886, pourtant, il manquait une aile à l’édifice de l’éducation physique en France ; je ne sais si beaucoup d’architectes s’en étaient aperçus mais nul à ma connaissance n’avait exposé un plan précis de la construction projetée. Il en parut un dans le journal Le Français à la date du 23 août 1887 et bien que désireux de ne rien mêler de cet personnel à cet entretien, j’insiste sur cette date parce que je crois par un sentiment dont la légitimité ne saurait être contestée. Ce plan comprenait. À cette époque l’académie de médecine s’élevait avec force contre le surmenage intellectuel. Il parut à l’auteur du ce plan en question que l’on cherchait une issue là où il n’y avait qu’un mur. L’académie de médecine s’obstinait à vouloir la révision des programmes pour diminuer le travail mental autant que pour faire place aux jeux : on n’a pas le temps de jouer, disait-elle. Erreur grave ; on n’avait du temps, mais on ne savait pas l’employer [mot tracé]. Et aujourd’hui que l’on encore [mot tracé] nous venons dire au Conseil supérieur : laissez les choses en l’État. Le temps que nous avons suffit ; ne nous en donnez pas davantage. on en avait suffisamment (et nous ne désirions pas qu’on nous en donne davantage) mais on ne sava l’employait mal. Quant à l’opinion, elle s’égarait dans un autre sens : Pourquoi ne joue-t-on pas chez vous, disait-elle à l’Université. Allons, remuez-vous. Jouez et faites jouer. C’était facile à dire et impraticable à faire. La chose devait venir du dehors, de l’initiative privée. Tels étaient les deux pivots Il fallait