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LETTRE DE M. L’ABBÉ PERRIER À L’AUTEUR


Montréal, 15 février 1910.


Au Révérend Père Couët, O. P.,

Québec.


Mon Révérend Père,

La publication de votre brochure devrait être la première d’une série devenue nécessaire à l’heure actuelle pour démasquer l’ennemi et former une saine opinion publique dans la Province de Québec.

Je vous félicite de recourir à ce genre, au tract, pour rappeler en termes vifs, nets, pressants les principes qui doivent guider nos contemporains ; à cette lumière ils verront la voie droite dans laquelle ils doivent marcher pour garder leur foi et rester fidèles à leurs meilleures traditions nationales.

Qui ne connaît la salutaire influence des tracts en Angleterre ? Ce sont des hommes de conviction qui ont commencé le mouvement. Parfois, on était violent. On reconnaissait que c’était nécessaire pour saisir et remuer les esprits. À ceux qui s’effarouchaient, Newman répondait : « On ne gagne rien en se tenant tranquille. Je suis sûr que les apôtres ne se tenaient pas tranquilles. »

Vous avez de beaux modèles. J’envie votre bonheur de pouvoir marcher sur leur trace et vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments bien dévoués.

(Signé)
L’abbé Philippe Perrier.