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s’il s’agissait de la délation — si odieuse aux écoliers — de ces fredaines ou gamineries qui ne peuvent nuire en aucune façon à la bonne renommée d’une institution, ni faire tort à personne… Oh ! les rapporteurs ! Il n’en serait pas de même évidemment, et la délation deviendrait un devoir et perdrait son caractère odieux, si l’écolier se faisait le fauteur de scandales, ou le destructeur de la propriété. On n’aurait plus alors le droit de se taire. Il en est de même des conspirations et des machinations des sociétés secrètes.


4o Une fausse pitié en arrête quelques-uns, « car, disent-ils, ce serait faire tort à ce brave homme de « franc-maçon », ce serait nuire à « ses affaires ». Pratique fort en vogue dans notre pays. C’est elle qui paralyse les efforts que l’on fait pour guérir certaines plaies sociales. Les luttes récentes contre l’alcoolisme nous en ont fourni plus d’une preuve. En somme c’est toujours l’exploitation de la faiblesse et de la naïveté des braves gens. Pitié chimérique qui permet au mal de s’étendre et de prendre racine partout.

Certains se retranchent derrière l’honneur. Rappelons-nous donc qu’il n’y a pas d’honneur ni de pitié qui tiennent devant un homme qui sort des rangs de l’honneur, du droit et de la justice. Il est, lui aussi, un malfaiteur,