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degrés, elle s’en garderait bien, mais comme le dit le Souverain Pontife, c’est vers ce but qu’elle fait porter tous ses efforts. Grâce à la dissimulation, l’hypocrisie et le mensonge, elle réussit à tromper un grand nombre de personnes qu’elle enrégimente dans ses bataillons éblouis et flattés, qu’elle lance à droite et à gauche, comme des rideaux de troupes qui couvrent le corps principal, chargé des assauts les plus décisifs et les plus meurtriers.

Il va sans dire que le principal objectif de ces assauts, c’est l’Église, la gardienne ici-bas du surnaturel et la semence des vertus chrétiennes. Tout est bon contre elle : le mensonge, la calomnie, la falsification de l’histoire, comme l’interprétation scandaleuse de sa loi et de sa discipline.

Pour atteindre plus sûrement son but, elle corrompt les mœurs par la production et la propagation d’œuvres littéraires ou artistiques qui bravent l’honnêteté. L’obscène est en grande faveur chez elle.

La société civile elle-même, organisée avec une sollicitude si grande, au cours du moyen-âge, armée d’une force de résistance si remarquable, ne pouvait trouver grâce devant elle. Malgré l’ébranlement qu’elle a déjà subi, ses ennemis sentent bien que les lois sur lesquelles elle repose ont encore un parfum trop fort d’essence chrétienne. C’est pour cela que les lois