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Elle est, dit-il, dans son Encyclique : Humanum Genus, une institution essentiellement malfaisante, et elle constitue un péril permanent pour l’Église et pour la société civile elle-même, si bien que les peuples soucieux de leurs intérêts, à l’exemple de l’Église, devraient la condamner, la poursuivre partout où elle se cache, et la faire disparaître. Écartant d’abord d’une main ferme et vigoureuse les voiles du mystère dont elle s’enveloppe, et qui ne sont que la parodie et l’imitation de nos fêtes et de nos cérémonies, il dit ensuite la nature du serment des franc-maçons : serment odieux et criminel parcequ’il place ceux qui le prêtent au-dessus de tout tribunal, et leur défend même de dire la vérité au juge qui les interroge.

De là, montant plus haut, jusqu’aux principes suprêmes connus d’un petit nombre seulement, bien que l’on soit moins discret de nos jours, il montre que le but ultime de ces organisations, c’est la destruction de la croyance en Dieu et de tout l’ordre surnaturel. Le péché originel, la grâce, nos rapports avec l’autre monde, soit durant la vie présente soit après la mort, tout cela, disent les adeptes, ce n’est que ténèbres ; on ne les a jamais percées et on ne les percera jamais. Ce n’est pas évidemment ce qu’elle enseigne à tous les siens, ceux des rangs inférieurs, les naïfs, les badauds, les initiés des premiers