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Bas les Masques

On s’engageait par serment à ne jamais dévoiler aucun des secrets de la maçonnerie, même après l’avoir quittée. On était averti que des représailles terribles suivraient toute indiscrétion.

On s’entoura de symboles et de mystères, afin de mieux dissimuler l’hypocrisie et le mensonge qui devaient tenir une place si importante dans l’histoire des sociétés secrètes.

Sauf pour les ardents, il est certain que l’on n’aime pas à être connu comme Franc-Maçon, même en France où ils sont si puissants et où ils jouissent d’un prestige si considérable. On est toujours au moins catholique de nom, quelques fois un peu plus.

Ce fut déjà la pratique des premiers maçons. D’apparence honnête et respectable, ils se mêlaient au peuple chrétien, s’empressaient auprès du clergé, attiraient chez eux les prélats et les grands seigneurs, se mettaient sous la protection des rois qu’ils accablaient de flatteries et d’honneurs. On conféra même aux uns et aux autres les grades les plus élevés qu’ils acceptèrent avec joie et qu’ils portèrent avec orgueil, cependant que dans une loge voisine on préparait leur déchéance et la spoliation de leurs biens.