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Paragraphe troisième

Le direction des papes du XVIIIe siècle était le fruit de cette sagesse.[1]

Il fallait une arme nouvelle, en effet la tactique était changée. Jusque-là les ennemis de l’Église l’avaient attaquée ouvertement : depuis les empereurs qui torturaient les chrétiens sous les yeux de la foule ; les schismatiques qui combattaient en plein jour par la parole et par la plume, les empereurs d’Allemagne qui conduisaient leurs armées sous les murs de Rome, jusqu’aux protestants qui avaient engagé la lutte à ciel ouvert, en rejetant avec éclat l’autorité du pape. Mais au XVIIIe siècle, la bataille allait se faire en champ clos, bien fermé, habilement défendu.

Rarement en effet, on sût utiliser toutes les ressources que la ruse, la perfidie et la finesse la plus subtile peuvent inventer pour s’en faire des armes.

Le secret le plus absolu était imposé aux membres de la Loge ; défense leur était faite de révéler le lieu des réunions, les noms des sectateurs, les discours qui s’y prononçaient, et les travaux qui s’y exécutaient.

  1. Rappelons-nous cependant, que les Manichéens et les Albigeois avaient déjà des organisations secrètes. L’attention des papes était donc tenue en éveil.