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deaux trop lourds ou devant une tâche trop difficile ; d’autres enfin, peut-être pour nous avertir que notre tour ne saurait tarder bien longtemps.

Et c’est là précisément ce qui constitue un devoir plus strict de prier pour le repos de leur âme. Et c’est pourquoi également ce matin, nous nous demanderons si nous avons célébré ou fait célébrer le saint Sacrifice comme nous l’avons promis un jour.


Après les morts, passons aux vivants.

Nous voici rendus au milieu de la vie, parvenus à l’âge mûr, et dans tout l’épanouissement des talents que la Providence a pu donner à chacun. L’expérience a passé sur notre vie, et nous avons eu notre part de luttes, d’épreuves et d’amertume : tout ce qui entre dans la maturité d’un homme.

Nous n’avons pas, comme il y a trente ans, à nous demander aujourd’hui ce que nous serons demain, ni ce que sera l’avenir. Nous sommes à peu près ce que nous avons voulu être, et personne à coup sûr n’échangerait le présent pour l’inconnu. Nous avons bien des raisons de croire que nous sommes là où la Providence nous a voulus.

Ce que nous voulons aujourd’hui, c’est de continuer notre carrière, avancer toujours, atteindre les sommets que nous ambitionnons, et qui nous attirent.

Ou encore, en d’autres termes, rendre si c’est possible des services encore plus grands, à l’Église et à la patrie.

C’est là toute notre ambition, et nous pouvons