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faites bien, ma chère Tomkins ; évitez, autant que vous le pourrez, ces sortes de conversations, si vous voulez vivre tranquille : ma cousine me paraît une excellente femme, et… — Quant à cela, madame, interrompit miss Tomkins, ce n’est pas ce que tout le monde dit ici, et on m’a déjà raconté des choses !… Mais Dieu me préserve de dire du mal de mon prochain, on le connaît toujours assez tôt. Je voudrais seulement que madame consentît à se distraire ; quand je la vois toujours pleurer, il me semble que je suis plus vieille de dix ans. — Ma bonne Tomkins, reprit doucement Malvina, laissez-moi le choix de mes distractions, je vous prie, et croyez que j’en trouve davantage dans ma solitude que dans le monde. » Miss Tomkins secoua la tête, comme n’étant pas convaincue de ce que sa maîtresse lui disait ; mais n’osant pas la presser davantage, elle sortit sans ajouter un mot.

Le surlendemain, mistriss Birton fit dire à sa cousine qu’elle l’attendait à déjeuner dans son appartement. Quoique cette invi-