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de personne ici. — Qu’est-ce que cela fait ? on a entendu parler de madame, et on est impatient de la connaître ; chacun me questionne : Pourquoi votre maîtresse ne paraît-elle pas ? est-ce qu’elle est malade ? pourquoi se cache-t-elle ? est-ce qu’elle est laide ?… Hal ha ! comme je leur ai répondu avec dédain qu’ils parcourraient en vain leurs trois royaumes avant d’y trouver une figure comme la vôtre, cela n’a fait que redoubler la curiosité. — Et vous croyez que, pour la satisfaire, je quitterai ma retraite tant qu’on m’y laissera en paix ? — Ma bonne, interrompit la petite Fanny, dites donc à maman qui était ce joli lord, celui qui avait le plus d’envie de la voir, qui m’a tant caressée et m’a donné tous ses bonbons. — C’est sir Edmond Seymour, répartit miss Tomkins, le neveu de mistriss Birton ; il est beau comme un ange, et puis si affable, si gracieux envers tout le monde ! Il est vrai qu’on dit que c’est un franc libertin ; mais, pour moi, je n’en sais rien, je ne me mêle point de tous les caquets des domestiques. — Et vous