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pas moins de respect ; il sait que, si vous me l’ordonnez, je puis me taire et mourir : comment donc, Élisabeth, pourrais-je vous avoir offensée ?

— Vous ne m’avez point offensée, répondit-elle avec douceur ; mais je ne suis venue ici que pour vous parler en faveur de mes parents : maintenant que vous m’avez entendue, je n’ai plus rien à vous dire, et je vais les retrouver.

— Eh bien ! noble fille, retourne à ton devoir ; en m’associant à lui, tu m’as rendu digne de toi ; et loin de jamais songer à t’en écarter, même dans ma plus secrète pensée, je ne vais m’occuper qu’à t’aider à le remplir. »

Alors il lui promit de lui remettre, le dimanche suivant, à l’église de Saïmka, toutes les notes et les renseignements dont elle aurait besoin pour l’exécution de son projet ; et ils se séparèrent.



Quand le dimanche arriva, Élisabeth suivit sa mère avec joie à Saïmka ; elle était impatiente de retrouver Smoloff, et