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l’orgue mélodieux, la cymbale bruyante et les harpes divines, retentissent dans la vallée d’Harcor, et sont répétés par les échos du mont Ephrem. Ils se prolongent jusqu’au soir ; mais quand la nuit vint jeter son manteau d’ébène sur toute la création, Israël rentra dans le silence ; les vierges se retirèrent sous la tente de leurs mères, le sommeil s’approcha de la couche des fils de Jacob pour les délasser de leurs rudes travaux ; et Rahab, sur un lit de mousse, de violette et de muguet, n’ayant pour ornement que sa beauté, pour voile que sa pudeur, et pour pavillon que le ciel, apprit dans les bras d’Issachar que les seuls plaisirs vrais sont ceux qu’embellit l’innocence, que permet le devoir, et que consacre à jamais des sermens prononcés au pied des autels du Seigneur.

FIN DU LIVRE QUATRIÈME ET DU DOUZIÈME VOLUME.