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ner la trompette sacrée, pour que toutes les tribus se rassemblassent autour de lui. À cet appel, qui annonçait que le ciel avait parlé, tout le peuple entier fut en mouvement, et parut dans ces vastes déserts comme les vagues d’une mer agitée ; chacun accourait avec empressement, interrogeait avec curiosité, impatient de connaître la révélation divine d’où dépendait le sort général. Cependant chaque tribu s’avance vers la tente de Josué. À leur tête parut Juda, superbe et nombreuse, et qui est en possession du premier rang depuis que le sceptre et la gloire de donner un Sauveur au monde lui ont été promis par Jacob. L’orgueilleuse Ephraïm la suit de près, fière de descendre de Joseph, de former une tige patriarcale, et surtout de voir dans le vénérable chef d’Israël un membre pris dans son sein. Lévi paraît à son tour ; quoique exclue du partage des terres, elle pense que le droit réservé à elle seule de donner des prêtres au Seigneur, peut compenser tout autre avantage. Tu parais après,