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misseau, s’il n’exécute pas ponctuellement tes saintes lois. » À ces mots une lumière resplendissante sortit de la nue, entoura et éblouit Josué, et l’effroi s’empara de son cœur ; il craignit de voir la face du Dieu vivant, que nul mortel ne peut envisager sans mourir[1]. Mais Dieu le rassura, disant : « Ne tremble pas, car tu es mon serviteur bien-aimé ; va, assemble ton peuple, et fais-lui part de mes volontés. » Alors la nuée se dissipa, et Josué, en se relevant de son humble posture, n’aperçut autour de lui qu’un cercle de terre consumé par le feu, et il délia ses souliers pour y marcher, car il connut que ce lieu était saint.

Alors il descendit de la montagne, et quand il fut assis dans sa tente, il fit son-

  1. Et quand Gédéon eut connu qu’il avait vu l’Éternel face à face, il se crut mort ; mais Dieu lui dit : « Il va bien pour toi ; ne crains rien, tu ne mourras pas. » {{droite|(Juges, ch, 7, v. 22 et 23.)