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doit être couronné demain dans l’église de l’Assomption ; il faut que vous vous trouviez sur son passage ; vous vous jetterez à ses pieds, vous lui demanderez la grâce de votre père ; je vous accompagnerai, je vous soutiendrai…

— Ah ! mes généreux hôtes, s’écria Élisabeth, en saisissant leurs mains avec la plus vive reconnaissance, Dieu vous entend, et mes parents vous béniront ; vous m’accompagnerez, vous me soutiendrez, vous me conduirez aux pieds de l’Empereur… Peut-être serez-vous témoin de mon bonheur, du plus grand bonheur qu’une créature humaine puisse goûter… Si j’obtiens la grâce de mon père, si je puis la lui rapporter, voir sa joie et celle de ma mère… »

Elle ne put achever ; l’image d’une pareille félicité lui ôta presque l’espérance de l’obtenir ; il lui semblait qu’elle n’avait pas mérité d’être si heureuse. Ses hôtes ranimèrent son espoir par les éloges qu’ils donnèrent à la clémence d’Alexandre, par le récit qu’ils lui firent