Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 12.djvu/167

Cette page n’a pas encore été corrigée

sur la croix qui s’élevait au-dessus du cercueil : « Le juste est mort, et il n’y a personne qui y prenne garde. »

Alors, disant un dernier adieu aux cendres du pauvre religieux, elle sortit du cimetière, et revint tristement occuper la chambre déserte de l’auberge de Sarapoul.

Le lendemain, quand elle voulut se remettre en route, l’hôte lui donna trois roubles, en l’assurant que c’était tout ce qui restait dans la bourse du missionnaire. Élisabeth les prit avec un sentiment de reconnaissance et d’attendrissement, comme si ces richesses, qu’elle devait à son protecteur, lui étaient arrivées de ce ciel où il habitait maintenant.

« Ah ! s’écria-t-elle, mon guide, mon appui, ainsi votre charité vous survit, et quand vous n’êtes plus auprès de moi, c’est elle qui me soutient encore ! »

Cependant, dans sa route solitaire, elle ne peut cesser de verser des larmes ; tout