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elle allait marcher seule, elle s’écriait d’une voix étouffée :

« Ô esprit bienheureux ! n’abandonne pas la pauvre délaissée ! Ô mon père ! ma tendre mère, que faites-vous maintenant que tout secours vient d’être ôté à l’enfant de votre amour ? »

Cependant, on commença quelques chants funèbres, on mit le corps dans la bière, et quand vint le moment de l’emporter, Élisabeth, quoique faible, tremblante et désespérée, voulut accompagner jusqu’à son dernier asile celui qui l’avait soutenue, secourue, fortifiée, et qui était mort en priant pour elle.



Sur la rive droite de la Kama, au pied d’une éminence où s’élèvent les ruines d’une forteresse construite pendant les anciens troubles des Bachkirs, est le lieu consacré