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des horreurs d’un éternel hiver, la nature a encore des pompes magnifiques ; c’est là que les aurores boréales sont fréquentes,

    feuilles. Leurs graines renfermées dans des capsules qui s’ouvrent longitudinalement en plusieurs valves, sont garnis de fils élastiques roulés en spirale qui font un véritable ressort, et qui, en se déroulant, les lancent au loin. Ces capsules n’ont point d’opercule, et souvent point de coiffe. C’est par ces divers caractères qu’on les distingue des mousses. Celles qui ressemblent le plus aux lichens, en diffèrent par toutes les parties de leur fructification, c’est-à-dire en ce qu’elles ont de vraies étamines et de vraies capsules. Les mousses proprement dites ont une racine, une tige plus ou moins courte, des feuilles alternes et persistantes, une capsule portée sur un pédoncule plus ou moins allongé. Cette capsule, à laquelle on a donné le nom d’urne, à cause de sa forme, est couverte d’une coiffe et d’un opercule, et s’ouvre transversalement vers le sommet pour laisser échapper les graines. Les mousses sont ramassées en gazons et en touffes satinées, ou étendues comme un tapis élastique sur la terre, les pierres et les bois. Quelques-unes seulement croissent isolées sur le sable et dans les eaux ; il y en a peu d’annuelles. Leurs ovaires, ordinairement fécondés au commencement ou à la fin