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rêts, qui s’étendent jusqu’à la mer Glaciale. Dans cet espace de onze cents verstes[1], on rencontre des montagnes arides, rocailleuses et couvertes de neiges éternelles, des plaines incultes, dépouillées, où, dans les jours les plus chauds de l’année, la

    rie, lorsqu’elle fut conquise en 1777 par le chef de cosaques Yermak, étaient les Tartares, les Vogouls et les Ostiagues. La Sibérie est divisée eu deux gouvernemens, Tobolsk et Irkutsk ; les provinces subordonnées à ces deux gouvernemens sont celles de Tomsk, Kolhyvan, Nerischink, Yakutsk ; les deux principaux fleuves sont l’Oby et le Yénisséi. Les personnes qui ne connaîtraient ce pays que par la description que M. Kotzebue en a faite dans son ouvrage intitulé : l’Année la plus remarquable de ma vie, n’en auraient qu’une idée inexacte. Il est évident que M. Kotzebue n’a point observé le pays qu’il a parcouru : d’un bout à l’autre de l’ouvrage le romancier a tenu la plume du voyageur.

  1. La verste est de trois mille cinq cents pieds anglais. On compte quatre verstes et demie par degré, en Russie. Les Russes mesurent la distance d’un point à un autre comme nous le faisons en France avec la lieue, et les Anglais à l’aide du mille.