Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/323

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toutes les furies de l’enfer, elles le déchirent par cent forces diverses, et ces blessures qu’il renferme, s’aigrissent, s’enveniment sur son cœur, et portent dans tout son être des germes de destruction. L’infortuné mérite votre pitié ; et quelle que fût son ingratitude envers vous, son supplice l’expie et l’emporte sur elle.


LETTRE XLII.


CLAIRE À ÉLISE.


Élise, je crois que le ciel a béni mes efforts, et qu’il n’a pas voulu me retirer du monde avant de m’avoir rendue à moi-même : depuis quelques jours un calme salutaire s’insinue dans mes veines ; je souris avec satisfaction à mes devoirs ; la vue de mon mari ne me trouble plus, et je partage le contentement qu’il éprouve à se trouver près de moi ; je vois qu’il me sait gré de toute la tendresse que je lui montre, et