cheur commençait à me soulager, lorsque j’ai vu de la lumière dans l’appartement de M. d’Albe ; j’ai cru même l’apercevoir à travers ses croisées, et, dans la crainte qu’il n’attribuât au départ de Frédéric la cause qui troublait mon repos, je me suis hâtée de rentrer ; mais, hélas ! mon Élise, je suis presque sûre, non-seulement qu’il m’a vue, mais qu’il sait tout ce qui se passe dans mon cœur. J’avais espéré pourtant l’arracher au soupçon en parlant la première du départ de Frédéric, et, par un effort dont son intérêt seul pouvait me rendre capable, je le fis sans trouble et sans embarras. Dès le premier mot, je crus voir un léger signe de joie dans ses yeux ; cependant il me demanda gravement quels motifs me faisaient approuver ce projet ; je lui répondis que tes affaires demandant un aide, et ce moment-ci étant un temps de vacance pour la manufacture, je pensais que c’était celui où Frédéric pouvait le plus s’absenter ; que, pour moi, je souhaitais vivement qu’il allât t’aider à venir plus tôt
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