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venez utile à mon amie, allez mériter le pardon des maux que vous m’avez faits ; vous trouverez dans cette femme chérie une autre Claire, mais sans faiblesse et sans erreurs. Montrez-vous tel à ses yeux, qu’elle puisse dire qu’il n’y avait qu’une Élise ou un ange capable de vous résister : que vos vertus m’obtiennent ma grâce, et que votre travail me rende mon amie ; que ce soit à vous que je doive son retour ici, afin que chaque heure, chaque minute où je jouirai d’elle, soit un bienfait que je vous doive, et que je puisse remonter à vous comme à la source de ma félicité. Frédéric, il dépend de vous que je m’enorgueillisse de la tendresse que j’éprouve et de celle que j’inspire : élevez-vous par elle au-dessus de vous-même ; qu’elle vous rattache à toutes les idées de vertu et d’honneur, pour que je puisse fixer mes yeux sur vous chaque fois que l’idée du bien se présentera. Enfin, en devenant le plus grand et le meilleur des hommes, forcez ma conscience à se taire, pour qu’elle laisse mon cœur vous aimer