rement belle que vous ; j’osai vous comparer… Ah ! Claire, si la terre n’a rien de plus beau qu’Adèle, le ciel seul peut m’offrir votre modèle !
Vous m’estimez assez, j’espère, pour penser qu’il ne me fallut pas long-temps pour mesurer la distance qui sépare vos caractères ; je me rappelle qu’un jour où vous me fîtes son éloge, en me laissant entrevoir le dessein de nous unir, je fus humilié que vous pussiez penser qu’après vous avoir connue je pusse me contenter d’Adèle, et que vous m’estimassiez assez peu pour croire que si la beauté pouvait m’émouvoir, il ne me fallût pas autre chose pour me fixer. Ô Claire ! m’écriai-je souvent, en m’adressant à votre image, si vous voulez qu’on puisse aimer une autre femme que vous, cessez d’être le parfait modèle qu’elles devraient toutes imiter : ne nous montrez plus qu’elles peuvent unir l’esprit à la franchise, l’activité à la douceur, et remplir avec dignité tous les petits devoirs auxquels leur sexe et leur sort les assujettissent… Claire, je ne