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t’estime trop pour t’attendre ; mais combien mes vœux aspirent à ce moment qui, les accordant ensemble, te ramènera dans mes bras ! Il me serait si doux de pleurer avec toi ; cela soulagerait mon cœur d’un poids qui l’oppresse, et que je ne puis définir ! Adieu.
LETTRE XI.
CLAIRE À ÉLISE.
Tu me demandes si j’aurais été bien aise que mon mari eût été témoin de ma dernière conversation avec Frédéric ? Assurément, Élise, elle n’avait rien qui pût lui faire de la peine : cela est si vrai, que je la lui ai racontée d’un bout à l’autre. Peut-être bien ne lui ai-je pas rendu tout-à-fait l’accent de Frédéric ; mais qui le pourrait ? M. d’Albe a mis à ce récit plus d’indifférence que moi-même ; il n’y a vu que le signe d’une tête exaltée ; et, a-t-il ajouté,