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cer le plus de vertus qu’elle peut. — Claire a raison, a interrompu M. d’Albe ; une femme, en se consacrant à l’éducation de ses enfans et aux soins domestiques, en donnant à tout ce qui l’entoure l’exemple des bonnes mœurs et du travail, remplit la tâche que la patrie lui impose : que chacune se contente de faire ainsi le bien en détail, et de cette multitude de bonnes choses naîtra un bel ensemble. C’est aux hommes qu’appartiennent les grandes et vastes conceptions ; c’est à eux à créer le gouvernement et les lois : c’est aux femmes à leur en faciliter l’exécution, en se bornant strictement aux soins qui sont de leur ressort. Leur tâche est facile ; car, quel que soit l’ordre des choses, pourvu qu’il soit basé sur la vertu et la justice, elles sont sûres de concourir à sa durée, en ne sortant jamais du cercle que la nature a tracé autour d’elles ; car, pour qu’un tout marche bien, il faut que chaque partie reste à sa place. »

Élise, je recueille bien le fruit d’avoir rempli mon devoir en accompagnant M. d’Albe