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les voies de l’amour

moi. De même Maxime Morin n’avait qu’une enfant une fille… Malgré mon jeune âge, je n’avais alors que huit ans, je me pris d’amitié pour l’enfant de notre voisin plus jeune que moi de quatre ans. Cette enfant me semblait très jolie. Elle avait de beaux cheveux blonds qui lui tombaient en grosses torsades sur ses petites épaules rondes. Elle avait de grands yeux d’un bleu velouté très brillant, un nez mignon, une petite bouche toujours souriante. Elle était toujours gentille. Sa voix avait déjà un timbre argenté. Sa démarche vive lui donnait un petit air de papillon qui voltige.

« Oh ! souvent, très souvent elle venait jouer avec moi dans les grands appartements de mes parents. Dans le salon japonais, elle me faisait asseoir sur des coussins qu’elle arrangeait confortablement devant une toute petite table laquée, et, imitant les petites mousmés peintes sur les murs, elle me versait, d’une théière minuscule qu’elle avait prise sur une étagère, une eau ambrée comme du thé et me donnait des bonbons acidulés ; puis, petite geisha, elle ébauchait quelques pas de danse et turlutait des chants qu’elle improvisait. Nous jouions souvent à cache-cache derrière les grosses colonnes, les grandes statues ou derrière les beaux tapis suspendus aux murs. Nous allions souvent nous asseoir sur le perron de la porte qui donnait sur la cour où picorait la gent ailée. Nous nous amusions à appeler les poussins encore tout