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les voies de l’amour

debout, vivace et verdissant pour protéger de son ombre les nouvelles boutures, les jeunes pousses. Trop longtemps, trop souvent les couvertures, qui devaient réchauffer les petits membres de l’enfant naissant, se sont changées en suaire pour envelopper le corps glacé de la mère. Ce n’est pas à la naissance de l’enfant que le tombeau de la mère doit se refermer. Les premiers cris de l’enfant ne doivent pas être le prélude des lamentations et des sanglots. Oh ! si mon malheur pouvait éclairer les mères et les médecins, je le crierais bien haut. Je monterais sur le faite des montagnes, et de toutes les forces de mes poumons et au moyen d’un haut-parleur puissant, je lancerais des appels à la sagesse et à la prudence. Je proclamerais les bienfaits de la surveillance de la femme enceinte. J’en appellerais à la sagacité et à l’honnêteté des médecins. J’aurais des mots puissants et émouvants pour toucher le cœur des futures mères. Il me semble que je ferais vibrer toutes les cordes de l’amour maternel, résonner toutes les fibres du cœur de la femme. Je leur ferais si bien sentir toute la valeur de leur santé et de leur vie que pas une d’elles n’oserait plus affronter les dangers d’une gestation non suivie. Y a-t-il réellement des dangers pendant la gestation et la parturition ? Non, absolument pas. En tout cas, il est si facile de les éviter, de les prévenir que toute femme devrait être heureuse de se voir renaître, de se voir continuer dans