plus que vous ne l’avez fait jusqu’ici. Vous en auriez fait pleurer beaucoup plus et peut-être tué plusieurs d’amour et d’oubli. Tout d’abord vous avez aimé une jeune fille que vous connaissiez depuis votre plus tendre enfance. Vous l’avez délaissée parce qu’un jeune homme, que vous croyiez un ami fidèle et que vous avez aimé plus qu’un frère, s’est placé entre elle et vous. Ce faux ami a été malhonnête auprès de la jeune fille qui l’a repoussé dédaigneusement. Il a voulu s’en venger et il vous a poursuivis, elle et vous, pendant quatre années, inventant toutes les calomnies possibles ou transformant vos correspondances affectueuses en missives mensongères et déblatérantes. Pour vous éloigner de votre premier amour, il vous jeta entre les bras une jeune fille de basse extraction que vous avez aimée comme un fou. Cependant qu’il recherchait, lui, l’amitié et l’amour de votre première flamme qui pleurait et gémissait sur votre infidélité et votre oubli.
« La jeune fille, votre premier amour, assagie par l’expérience et forte de l’intuition propre à la femme sur la question de l’amour, ne craignait plus les machinations du vilain et était prête à le combattre à armes égales. Elle feignit d’avoir au moins de l’amitié pour lui dans le but de reprendre ses droits sur son ami d’enfance qui l’avait tant aimée, et qu’elle aimait encore d’un amour passionné mais sans espoir. Elle écrivait au vilain, accep-