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les voies de l’amour

mon petit oiseau bleu retrouvait sa gaieté et sa force des anciens jours. Sa voix devenait sonore et son chant mélodieux. Moi, je retrouvais ma petite Andrée d’autrefois, ma belle petite villageoise, la reine des prés. Mon cœur lui faisait grande la place qu’elle devait désormais y occuper. J’en avais chassé jusqu’au moindre souvenir qui ne fût pas l’écho des joies et des plaisirs de mon enfance et de mon adolescence passées auprès de ma fidèle amie. Je n’y voulais plus d’autres pensées que la sienne jusqu’à ma mort.


« Comment exprimer la joie et la reconnaissance de ma mère et celle des parents de mon Andrée quand ils voyaient la petite condamnée à mort ressusciter, prendre goût à la vie et en chercher les charmes dans l’amour qui allait s’éterniser dans deux cœurs battant dans un synchronisme parfait. Ma mère ne savait comment me manifester toute sa reconnaissance. Elle était heureuse de retrouver près d’elle le fils qu’elle avait cru un moment perdu à son amour maternel. L’avoir près d’elle c’était l’espérance de retrouver une autre enfant qu’elle chérissait autant. Dans le cœur de ma mère il y avait place pour deux amours qui, en vérité, n’en formeraient plus qu’un seul. Elle avait tant aimé Andrée, elle avait tant craint de la perdre qu’elle ne se possédait plus tant la joie débordait de son cœur. Souvent elle m’accompagnait