deux dahlias jaune et rouge et la giroflée feu ; emporte-les ; les deux premières fleurs te diront combien mon cœur déborde parce que ton amour fait mon bonheur, et la giroflée te répétera constamment ce que je ne puis te dire trop souvent : je t’aime de plus en plus. »
« Je promis à mon Andrée chérie de revenir souvent, non plus pour la consoler, mais pour lui dire et répéter tout mon amour. Je lui demandai aussi si elle aimerait me voir revenir dans mon village natal, tout près d’elle, pour y pratiquer la médecine. « Oh ! viens, viens, me dit-elle d’une voix plus animée, car je sens déjà une vie nouvelle courir dans mes veines ». Et ses joues s’empourpraient, ses yeux brillaient et le drap blanc se soulevait aux battements plus accélérés de son cœur et aux mouvements plus profonds de sa respiration.
« De retour dans le village où je pratiquais, j’écrivis à un jeune médecin de mes amis, offrant de lui céder à titre gracieux ma clientèle certainement très avantageuse pour lui. Il accepta avec empressement et ne tarda pas à venir chez moi. Je le mis rapidement en rapports avec mes patients étonnés de me voir quitter la place si subitement. Restait ma fiancée dont je ne pouvais pas disposer aussi librement en la confiant aux soins de mon remplaçant ; il était déjà marié et père de quelques enfants. Cependant l’affaire se régla mieux que je ne