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les voies de l’amour

notes assez touchantes pour extérioriser mes pensées. J’invoquais la lune, j’implorais cette idole des amants ; elle a inspiré tant de poètes. Pourquoi ne me renvoyait-elle pas seulement l’écho des chants divins qu’elle devait entendre, car elle est si près du ciel ? Elle restait sourde à ma prière et les paroles me manquaient pour chanter Léontine et son amour comme je l’aurais désiré. Et les étoiles qui brillaient par milliards pourquoi se taisaient-elles aussi ? Ne pouvaient-elles me dire ce qu’elles entendent là-haut, elles sont encore plus près du ciel ; mais non, encore et toujours muettes. Oh ! étoiles ! yeux brillants des amoureux et des amants, pourquoi n’entend-on pas la voix que vos scintillements et vos palpitations semblent vous donner dans l’hymne d’amour que vous chantez à Celui qui vous gratifie de la vie et de la beauté, je répéterais, avec vous à celle que j’aime, les paroles qui conviennent à l’idole que chacun adore.

« Dans mon bureau j’allais m’asseoir dans le grand fauteuil où j’aimais tant rêver à celle dont je regardais avec amour le portrait placé sur ma table de travail. Parfois je m’imaginais être au sommet d’une haute montagne que j’avais gravie étape par étape. De cette cime je contemplais de tous côtés des horizons superbes. Si mes regards se portaient au pied de la montagne, dans le vallon verdoyant, je voyais un enfant sortir d’un palais