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les voies de l’amour

vous ai vu, depuis que je vous connais, mon papier de musique n’a plus que des notes gaies, des chants d’allégresse et sur mes toiles je ne sais plus que peindre des figures d’anges, des amours ailés. Connaissez-vous maintenant la profondeur de mon amour ? Comprenez-vous quel feu consume mon cœur ? Si votre âme était un détecteur assez puissant, elle recevrait à tout instant les effluves qui se dégagent de mes pensées toujours toutes à vous ! »


« N’en avais-je pas assez entendu pour me convaincre de la sincérité de ma douce amie ? Avait-elle réellement aimé ce premier homme qu’elle avait eu le bonheur de connaître ? Oh ! non ; c’était le premier hochet qu’on donne au bébé qui fait ses dents, le premier cerceau qu’on met entre les mains de l’enfant qui court, le premier roman anodin qu’on permet à l’adolescent de lire. L’avait-elle aimé plus que ce premier hochet, ce premier cerceau, ce premier roman ? Elle l’avait cru tout d’abord, mais en lisant et relisant le second roman, elle crut en avoir lu beaucoup et, plus elle le relisait, plus elle sentait les douceurs de l’amour, mieux elle comprenait l’ardeur du feu qui s’allumait en son cœur. « Oh ! me disait-elle souvent, je comprends aujourd’hui les sentiments qui m’animaient auparavant auprès de cet homme que je considérais plutôt comme un camarade. C’était l’ami de