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les voies de l’amour

avec ses barques. » Et ma petite Andrée, éparpillant ses fleurs sur la pelouse où elles faisaient de belles taches colorées, me prenait la main et m’entraînait dans la pagode chinoise d’où elle ne pouvait plus voir le fleuve et ses barques, et là, elle me chantait des romances tendres et touchantes. C’est alors que mon âme s’attristait et que mes yeux s’humectaient ; et je saisissais Andrée, je l’étreignais entre mes bras qui la serraient fortement sur ma poitrine et j’étouffais sous mes baisers ce chant qui me faisait saigner le cœur.

« Enfin l’heure de la séparation avait sonné. Il nous semblait, dans notre tristesse, qu’un monde entier allait nous séparer pour toujours.