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L'ASCENSION

lie d’une énorme montagne, et nous asseyâmes un certain temps pour partager des rafraichissements bienvenus avec notre guide, qui paraissait plus épuisé que nous, bien qu’accoutumé à l’ascension.

Elle devait être belle dans sa jeunesse ; et l’innocente et agréable expression de son visage, et une voix moins dure que celles que nous avions l’habitude d’entendre, nous plaisait beaucoup. Le mélange de patois avec son français était très amusant ; et son plaisir d’entre que nous étions anglais fut grand, comme elle se flattait de trouver beaucoup de similitudes dans les langages que nous parlions respectivement. Elle semblait considérer les français comme une nation séparée, à laquelle les montagnards n’appartenaient pas ; et vantait la supériorité de ces derniers sur bien des points, en particulier dans le fait d’être atteints du goître qui déforme leurs voisins des vallées.

Pendant que nous conversions, un grand cri fut entendu au dessus de nous, et elle commença à imaginer que son mari redescendait : elle courut devant nous, souriant et apparaissant assez ravie ; mais cria d’une voix altérée que ce n’était pas lui, juste un montagnard avec ses vaches.

Nous rejoignîmes alors l’endroit où se trouvait le couple, et je n’ai jamais vu une apparition plus sauvage que ce berger avant